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Écrit par Thibaut BidetLe 12 déc 2024

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Evolutions du marché et perspectives sur le crédit en 2025

Le marché du crédit a enregistré un net rebond en 2024. Malgré un contexte toujours difficile marqué par une inflation élevée et une forte instabilité politique, la baisse significative des taux d’intérêt a permis à de nombreux emprunteurs d’accéder à nouveau à un prêt immobilier ou un crédit à la consommation. En 2025, cette dynamique devrait se poursuivre, soutenue par une conjoncture économique favorable, une politique monétaire toujours accommodante et des tendances de fond qui permettront de faciliter l’accès au crédit.

Retrouvez dans cet article l’analyse de Youdge sur les évolutions majeures observées en 2024 et sur les perspectives et les tendances qui se dessinent pour le marché du crédit en 2025.

Retours sur les principales actualités et évolutions du crédit en 2024

L'économie française a affiché une résilience notable en 2024. Le recul de l’inflation a ouvert la voie à une baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) qui s’est traduite par une reprise du crédit après plusieurs années difficiles.

Un contexte économique favorable

Les voyants économiques sont globalement au vert pour l’économie française. Malgré la situation politique et internationale particulièrement instable, l’activité a été soutenue par des fondamentaux solides et une conjoncture interne favorable. Selon les dernières projections de la Banque de France, la croissance annuelle est désormais estimée à 1,1%, soit un niveau comparable à celui enregistré en 2023[i]. Cette estimation a même été révisée à la hausse pour tenir compte de l’effet positif des Jeux olympiques de Paris.

La forte baisse de l’inflation constitue l’autre bonne nouvelle de cette année. Après avoir atteint 5,7% en 2023, elle est attendue à 2,5 % en 2024 grâce notamment à la diminution des prix de l’énergie et à une décélération des prix des services. Cette désinflation a allégé la pression sur les ménages et les entreprises et a favorisé un regain de confiance. En parallèle, les salaires ont nettement progressé pour rattraper la perte de pouvoir d’achat liée à l’envolée des prix de ces dernières années, ce qui a permis de soutenir la consommation, principal moteur de la croissance française.

Dans ce contexte, la BCE a fait le choix, à partir du mois de juin 2024, d’assouplir sa politique monétaire après deux années d’augmentation de ses taux directeurs aussi inédite dans son ampleur que dans sa rapidité - le principal taux de la BCE était passé de 0% à 4,5% entre juillet 2022 et septembre 2023. Lors de sa dernière réunion de politique monétaire de l’année, la banque centrale a annoncé une nouvelle baisse de ce taux de 0,25 point à 3% et a affirmé que cette politique resterait en vigueur aussi longtemps que la situation le nécessitait. 

Un rebond du marché du crédit

Ce changement de politique a eu un effet direct sur le marché du crédit en facilitant les conditions de financement.

Après une année 2023 marquée par des difficultés, le marché du crédit à la consommation a retrouvé des couleurs. L’activité des établissements spécialisés a progressé de 0,2% sur les neuf premiers mois de l’année selon l’Association française des sociétés financières (ASF)[ii]. La Banque de France rapporte de son côté une progression de 3% sur un an de l’encours total des crédits à la consommation, à plus de 211 milliards d’euros en octobre[iii].

Malgré un contexte économique incertain, ce type de financement reste prisé : une enquête menée par Cofidis en 2024 révélait que 40% des français avaient un crédit à la consommation en cours de remboursement, pour un montant moyen dépassant 15 000 euros[iv]. Les principales motivations d’emprunt sont l’achat de véhicules (36%), suivi des travaux de rénovation (25%) et des dépenses imprévues (16%).

L’immobilier a également bénéficié de la baisse des taux d’intérêt. Les banques ont pu assouplir leurs conditions d’octroi et les emprunteurs ont pu faire leur retour après avoir quasiment déserté le marché en 2023. Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux d’intérêt moyen pour un prêt immobilier atteignait 3,37% au mois de novembre, contre 4,2% un an plus tôt. En conséquence, la production de crédits a repassé la barre des 10 milliards d’euros en octobre 2024, une première depuis le déclenchement de la crise du secteur.

Les grandes tendances pour 2025

La situation économique au sein de la zone euro, marquée par un recul de l’activité et une baisse de l’inflation, devrait inciter la BCE à poursuivre sa politique de baisse des taux en 2025. Ces perspectives sont très encourageantes pour le marché du crédit et permettent d’envisager une amplification du rebond observé en 2024.

Une nouvelle amélioration des conditions économiques

Les projections pour 2025 suggèrent une amélioration progressive de la situation économique : la croissance devrait accélérer à 1,3% selon la BCE, contre 0,8% en 2024 [v]. Les perspectives sont également rassurantes sur le front de l’inflation. Les prix devraient continuer à ralentir pour atteindre une moyenne de 2,2% en 2025, proche de l’objectif de long terme fixé par la BCE. Les hausses de prix des services et des salaires, qui avaient alimenté l’inflation ces derniers mois, devraient progressivement s’atténuer.

Dans ce contexte, la banque centrale pourrait accélérer la baisse de ses taux directeurs. Certains analystes anticipent une baisse de 0,25 point lors des cinq ou six prochaines réunions de politique monétaire de la BCE, ce qui ramènerait les taux à 2% voire 1,5% d’ici le deuxième semestre 2025 [vi]. Avec une inflation sous contrôle et une croissance encore fragile, l’objectif consiste désormais à relancer l’activité en soutenant davantage la demande et l’investissement. 

 

taux credits 2024

Siège de la Banque Centrale Européenne (BCE), Francfort.

Une accélération de la reprise du crédit en France

L’amélioration attendue de la situation économique associée à la poursuite de la baisse des taux d’intérêt devrait stimuler la reprise du marché du crédit en France.

Sur le marché du crédit à la consommation, l’assouplissement des conditions de financement et la réduction des taux d’intérêt rendront les crédits plus attractifs. Avec une inflation en recul et des salaires en hausse, les consommateurs seront plus enclins à financer leurs projets, qu’il s’agisse de l’achat de biens durables, de travaux de rénovation ou de dépenses imprévues. Ce contexte devrait soutenir la demande de crédit à la consommation, dont les volumes devraient croître en 2025.

Sur le marché immobilier, la baisse des taux d’intérêt devrait également offrir un nouveau souffle aux emprunteurs, après des années de conditions de crédit restrictives. Les ménages, désormais moins contraints par des coûts d’emprunt élevés, seront davantage enclins à investir dans l’immobilier. Les prévisions tablent sur le fait que les taux d’emprunt devraient assez rapidement repasser en-dessous de la barre symbolique des 3%.

Cependant, le marché immobilier reste soumis à des difficultés persistantes. L’entrée en vigueur de nouvelles réglementations sur la performance énergétique des logements, l’arrêt du dispositif Pinel pour la construction de logements neufs ou encore les incertitudes sur la fiscalité de l’immobilier (augmentation des frais de notaire, rabotage de la niche LMNP, etc.) dans un contexte d’instabilité politique ne sont pas de nature à favoriser la reprise des projets immobilier des particuliers. Selon les prévisions, le nombre de transactions immobilières devrait légèrement rebondir à 900 000 en 2025 après avoir atteint un niveau historiquement bas de 780 000 transactions en 2024. 

Les tendances de fond sur le marché du crédit

Le marché du crédit en France connaît des transformations profondes, influencées par l’évolution des habitudes de consommation, les avancées technologiques et les préoccupations sociales et environnementales. Ces tendances, couplées à la poursuite de la baisse des taux d’intérêt, devraient offrir de nouvelles opportunités aux emprunteurs et stimuler le marché du crédit.

L’impact croissant des fintechs et des solutions numériques

La majorité des demandes de crédit sont aujourd’hui effectuées en ligne, avec des processus simplifiés et des délais d’approbation de plus en plus courts. Les plateformes de comparateurs en ligne sont également devenues incontournables et permettent en quelques clics de comparer l’ensemble des offres de crédit disponibles sur le marché.

Les consommateurs cherchent des solutions de financement toujours plus flexibles et adaptées à leurs besoins et cette tendance devrait s’amplifier en 2025 avec le déploiement d’outils d’intelligence artificielle (IA) qui permettent d’évaluer instantanément le dossier et la solvabilité des emprunteurs. Ces plateformes permettent un accès rapide au crédit, avec des délais d’approbation de plus en plus courts et une expérience utilisateur optimisée.

L’IA et les algorithmes prédictifs permettront également aux banques et aux organismes de crédit de proposer des solutions de prêt de plus en plus personnalisées. En 2025, cette personnalisation pourrait devenir la norme, avec des offres de financement adaptées aux profils spécifiques des emprunteurs. Les courtiers en ligne joueront un rôle clé dans cette dynamique, en créant des solutions sur-mesure qui répondent précisément aux besoins des clients.

Le développement des prêts verts

Face à des préoccupations environnementales de plus en plus fortes, les crédits verts destinés à financer des projets durables, comme les rénovations énergétiques ou les véhicules électriques, devraient connaître un essor significatif. Les institutions financières ont développé de nombreux produits pour répondre à cet engouement, qu’il s’agisse de prêts verts pour s’équiper d’une voiture électrique ou pour réaliser des travaux de rénovation.

En 2025, l’entrée en vigueur de la loi interdisant à la location les logements les plus énergivores (DPE classés G) devrait par exemple accélérer les projets de rénovation énergétique. Cependant, l’impact global de cette mesure sur le marché du crédit reste incertain car elle pourrait également conduire à sortir certains biens immobiliers du marché dans le cas où les propriétaires n’auraient pas les moyens d’effectuer les travaux. 

 

SIMULER UN PRET VERT

 

Une adaptation aux nouvelles attentes des consommateurs

Le marché du crédit connaît aussi une évolution notable en lien avec les nouvelles habitudes de consommation. Une des tendances les plus marquantes est l’essor des solutions de financement flexibles, telles que la location avec option d'achat (LOA) et les facilités de paiement. Ces produits, qui offrent aux emprunteurs plus de souplesse, séduisent particulièrement dans des secteurs comme l’automobile : selon l’ASF, la LOA représente 91% des financements pour les voitures neuves et 35% pour les voitures d’occasion.

Parallèlement, les solutions de financement alternatif gagnent du terrain. Les plateformes de crowdfunding et de prêt entre pairs (peer-to-peer lending) se développent et permettent aux particuliers d’emprunter et de prêter directement entre eux, souvent à des taux parfois très attractifs. Cette forme de financement attire une clientèle variée, des jeunes entrepreneurs aux particuliers à la recherche de plus de flexibilité.

L’émergence de la finance décentralisée (DeFi) représente également un phénomène à suivre de près. En permettant l’accès à des prêts et à des investissements via des plateformes basées sur la blockchain, la DeFi offre des solutions financières accessibles, transparentes et souvent moins contraignantes que les systèmes bancaires traditionnels. Ces innovations devraient continuer de redéfinir les contours du crédit à la consommation et transformer la manière dont les consommateurs et les entreprises accèdent au financement en 2025.

 

Perspectives sur le marché du crédit :  En bref

L’évolution du marché du crédit en France s’annonce prometteuse en 2025. La production de crédit devrait être soutenue par des conditions macroéconomiques favorables et des politiques monétaires plus accommodantes. La poursuite de la baisse des taux d’intérêt ainsi que le regain de confiance des ménages devraient amplifier le rebond amorcé en 2024.

Le secteur devra cependant relever des défis importants tels que l’entrée en vigueur de nouvelles réglementations, en particulier dans l’immobilier, et à un contexte d’incertitudes au plan national et international.

Il devra par ailleurs s’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs. Dans ce contexte, l'innovation jouera un rôle clé : les avancées technologiques, notamment l’IA et la finance décentralisée, offriront de nouvelles opportunités aux emprunteurs tout en redéfinissant les pratiques des établissements financiers.

 

Principales références

[i] Banque de France, 2024, « Projections macroéconomiques intermédiaires – France », septembre.

[ii] Association française des sociétés financières, 2024, « L’activité des établissements spécialisés au cours des neuf premiers mois de 2024 », novembre.

[iii] Banque de France, 2024, « Crédit aux particuliers – Novembre 2024 », décembre.

[iv] Cofidis, 2024, « L’état du crédit à la consommation en France et de ses détenteurs ».

[v] Banque centrale européenne, 2024, « Projections macroéconomiques pour la zone euro », septembre.

[vi] Morningstar, 2024, « Décision de la BCE sur les taux d’intérêt », décembre.

Thibaut Bidet

Expert en analyse économique et consultation stratégique, Thibaut dirige Intersection Le Lab, une agence dédiée aux projets d'intérêt général. Diplômé de l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, il apporte une vision pointue et des solutions stratégiques pour un impact sociétal durable.

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